Revue de presse :
Un bien curieux ambassadeur
par J.D (Marianne – 4/9/10)
Pour décrire la situation en Irak, sept ans après l’intervention des Etats-Unis, le général américain David Petraeus avait inventé le néologisme d’ « irakratie », mélange de violence, de divisions interethniques, de corruption et de népotisme. Visiblement, l’ambassadeur de France à Bagdad, Boris Boillon, ne voit pas le pays avec les mêmes lunettes.
Dans une longue interview au Figaro, il explique en effet que l’Irak est « le laboratoire de la démocratie dans le monde arabe ». Malgré les 500 morts violents par mois, il ne voit pas de dégradation de la sécurité. En dépit de faits avérés, il nie l’influence croissante de l’Iran chiite. Nonobstant l’absence de tout gouvernement, cinq mois après les dernières élections, il salue « les fruits de la démocratisation », parlant d’un « modèle politique obtenu grâce à l’intervention américaine de 2003 ».
Boris Boillon reprend ainsi à la lettre le discours de George W. Bush, qui n’est pas celui de Barack Obama, en rupture totale ave la condamnation de l’intervention américaine, du temps de la présidence Chirac.
Question : Boris Boillon est-il ambassadeur de France en Irak, ou porte-parole des nostalgiques de l’Amérique bushiste?
L’interview de Boris Boillon au Figaro (30/8/10) :
Lire aussi :
Interview de Boris Boillon, sur Europe 1, deux mois après son arrivée à Bagdad
(Sur le site de l’ambassade de France en Irak)
http://www.ambafrance-iq.org/france_irak/spip.php?article510
En Irak, la France s’appuie sur un VRP enthousiaste (Challenges – 2/9/10)
Lire aussi,
sur France-Irak Actualité :
Les entreprises françaises, cibles de la résistance ?
et sur le blog Assurbanipal :
L’ambassadeur de France à Bagdad fornique avec les mollahs, par Abou Assur
http://assurbanipal-banipal.blogspot.com/2010/08/lambassadeur-de-france-bagdad-fornique.html