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France-Irak Actualité : actualités du Golfe à l'Atlantique

France-Irak Actualité : actualités du Golfe à l'Atlantique

Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak et du Golfe à l'Atlantique. Traduction d'articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne.


Etat de Palestine: qu'est-ce qu'on attend?

Publié par Gilles Munier sur 8 Mars 2011, 06:11am

Catégories : #Palestine

Par Xavière Jardez (AFI-Flash – 10/2/11)

   « L’existence d’un Etat de Palestine et sa reconnaissance par les autres Etats ne dépendent pas de la volonté d’Israël…. ».  Ainsi, s’exprimait Monique Chemillier- Gendreau, professeur émérite de droit public et de sciences politiques, sur les ondes de Radio Orient, le 3 mars 2011 en proposant qu’une campagne soit lancée, en premier lieu, par les Palestiniens eux-mêmes pour l’admission de la Palestine dans des organisations onusiennes techniques ne connaissant pas le mécanisme du veto comme le Conseil de sécurité. C’est ainsi qu’elle préconise que la Palestine demande son admission à l’UNESCO, l’OMS, le OIT, l’OMI, etc… « Compte tenu du nombre d’Etats qui ont, à ce jour, reconnu la Palestine celle-ci n’aurait pas de difficultés à recueillir dans chacune de ses organisations la majorité permettant son admission ». Une entrée à l’UNESCO, par exemple, lui donnerait les moyens de s’opposer au pillage et à la destruction de son patrimoine archéologique.

   Une crainte saisirait-il Israël d’assister, face aux révoltes populaires au Moyen-Orient, à un déluge de reconnaissances d’Etats autres qu’Occidentaux, qui ont toujours laissé le champ libre à l’Etat hébreu, en liant paix et reconnaissance ? Rappelons que le Surinam est le treizième Etat d’Amérique Latine à reconnaître la Palestine dans ses frontières de 1967, c'est-à-dire l’intégralité de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de la bande de Gaza, passant, ainsi, outre à la tutelle de Washington. Israël, selon la presse israélienne, envisagerait, en effet, de défendre, devant le puissant lobby juif aux Etats-Unis, l’AIPAC, le 22 mai prochain,  un « accord de paix intérimaire » à long terme avec les Palestiniens plutôt que de reprendre les négociations de paix. Cet « accord » se ferait pour un « territoire  aux frontières provisoires» ce qui lui permettrait de poursuivre la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem, dans la mesure où lui-même est un Etat sans frontières fixes (!),  tout en renonçant à une annexion de la vallée du Jourdain en Cisjordanie. Quelle grandeur d’âme !

   Or, c’est ce même concept de « territoire indéterminé » qui avait fondé l’opposition d’Israël à l’admission de la Palestine à l’UNESCO en 1989 après que l’OLP se fut déclaré en Etat à la Conférence d’Alger en 1988 sur la base de l’autodétermination des peuples : « l’OLP/Palestine n’a le contrôle d’aucun territoire, et exerce encore moins un pouvoir à l’égard d’un territoire et d’une population».

Qu’attend la France ?

   Israël se sentirait-il fragilisé par son grand allié, les Etats-Unis qui n’ont pas hésité à « lâcher » un tenant de leur stratégie anti-terroriste en Egypte et qui pourraient lui imposer un accord de paix, davantage en  relation avec leur nouvelle politique dans cette région ?

   Il n’empêche que rien ne justifie d’attendre un changement d’état d’âme d’Israël ou des Etats-Unis qui ont, seuls du Conseil de sécurité, opposé un veto à la  résolution sur la colonisation juive en Cisjordanie, le 18 février dernier. « L’existence d’un Etat de la Palestine et sa reconnaissance ne dépendent pas de la volonté d’Israël ». La reconnaissance d’un Etat par un Etat existant est un acte de souveraineté unilatéral, soumis à aucune condition. Les critères qui l’assortissent  – de territoire, de population et de gouvernement – sont déjà remplis depuis Oslo avec la formation de l’Autorité palestinienne.

   Alors, qu’attend-on, ici en France, à moins de vouloir copier les reculades d’Obama qui, après avoir suggéré une entrée de la Palestine à l’ONU (donc un vote sans veto de tous les membres, dont les Britanniques) en 2011 semble lui tourner le dos ? Ou faudra-t-il organiser un vote de l’Assemblée générale de l’ONU statuant à la majorité des deux-tiers pour qu’espoir et dignité soient restaurés pour le peuple palestinien?

Sources : http://www.aloufok.net

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