Rachid Nekkaz, ancien candidat à la présidence de la République algérienne
Par la rédaction (revue de presse : Algérie Eco – 25/12/20)*
L’activiste Rachid Nekkaz a fait des révélations sur leur conditions d’incarcération lui et le journaliste Khaled Drareni à la prison de Koléa (wilaya de Tipaza) qu’il a qualifié de « Guantanamo algérien ».
Dans une déclaration publiée le 23 décembre sur sa page Facebook, sur la prison de Koléa, Rachid Nekkaz a fait savoir que « pour leur faire peur et pour les intimider, le dénommé Belkacem Zeghmati, ministre de la justice, a ordonné au directeur de la prison de Koléa d’installer un groupe de huit émirs et de sympathisants de Daech dans le quartier 18B à côté des cellules des hommes de paix. »
« Ces cachots sont ceux du journaliste, Khaled Drareni et de l’ancien candidat à la présidentielle algérienne Rachid Nekkaz qui a fait partie des candidats au prix Nobel de la paix en 2018, 2019. Deux fois par jour, ils échangent des cordiales salutations entre leurs cellules », a-t-il ajouté.
Selon lui, « dans le quartier 18A qui se trouve à proximité, il y a 196 djihadistes de Daech. Ainsi, la prison de Koléa est devenue le Guantanamo Algérien, une zone de non-droit et arbitraire ».
Par exemple, a fait savoir Rachid Nekkaz, « il y a l’ancien chef terroriste du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), Amari Saïfi dit « Abderrazak El Para » qui hurle à longueur de journée » en rappelant que « le GSPC est devenu, dès 2006, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ». « Il y a aussi le sinistre Lambarek Boumaarafi, ancien militaire et assassin du président algérien, Mohamed Boudiaf, tué le 29 juin 1992 », a-t-il ajouté.
Avec les autres condamnés à mort, ils sont les seuls à être autorisés à jouer, sur un terrain de football entièrement neuf, une fois par semaine, devant tous les détenus qui passent par le long du couloir qui longe le terrain », a relevé Rachid Nekkaz.
Selon lui, « tous les 15 jours, c’est un condamné à perpétuité, intelligent et cultivé, qui apporte les livres au journaliste et à l’homme politique. On l’appelle » Le Mandela algérien’ car il est emprisonné depuis 27 ans ».
« Khaled Drareni est en prison depuis le 29 mars 2020. Rachid Nekkaz depuis le 4 décembre 2019, dont les huit premiers mois, jusqu’au 04 août 2020, ont été effectués en isolement total dans une cellule située au milieu de huit cellules vides avec l’interdiction absolue de communiquer avec les autres prisonniers, ce qui est totalement illégal », lit-on dans la même déclaration.
« Merci mille fois monsieur le ministre de la Justice » pour cette stratégie perverse dont l’objectif est d’insuffler la peur à un double niveau aux prisonniers du Hirak qui sont tous des prisonniers d’opinion pacifiques: La peur du criminel dangereux et la peur de la prison », a conclu Rachid Nekkaz.
Rachid Nekkaz propose son aide pour améliorer l’alimentation à la prison de Koléa
Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, rédigée à Koléa le 24 décembre 2020, Rachid Nekkaz a proposé une « aide financière pour le budget alimentaire de la prison de Koléa ».
« Monsieur Belkacem Zeghmati depuis trois mois, nous ne mangeons plus de viande, ni de poulet, ni de dessert, ni de fruits de saison, ni de yaourt à la prison de Koléa », a-t-il écrit dans la lettre publiée ce vendredi sur sa page Facebook.
« À titre d’exemple, lors de ces neuf derniers jours, nous avons « savouré » quatre fois des lentilles et à quatre reprises des haricots comme en temps de guerre », a-t-il souligné, en ajoutant que « les 4000 détenus se plaignent de l’alimentation en milieu carcéral surtout depuis l’interdiction en mars 2020 de la nourriture venant des familles à cause du virus Covid19. »
Par ailleurs, a relevé Rachid Nekkaz, « les équipements dentaires sont fortement endommagés. J’ai vécu en direct un dégât des eaux en plein soins à cause de leurs caractères défectueux et j’ai même eu à souffrir d’une dent en bonne santé qui s’est totalement cassée. »
« Cette situation ne peut plus durer dans cette Algérie Nouvelle que vous représentez », a-t-il ajouté, en proposant son aide financière pour améliorer l’alimentation à la prison de Koléa.
« En attendant que le président Tebboune récupère l’argent volé et transféré à l’étranger par la mafia de Bouteflika comme il l’avait promis lors de sa victoire le 21 décembre 2019. Je vous propose donc en urgence mon aide financière afin que tous les détenus de la prison de Koléa puissent manger deux fois par semaine de la viande ou du poulet et un dessert par jour comme en France en 1962 », a-t-il proposé.
« En effet, il y a moins de 60 ans, le FLN avait réclamé pour les 19 000 prisonniers politiques ce minimum nutritionnel », a-t-il rappelé, en concluant : « J’attends votre réponse dans les plus brefs délais pour mettre fin à ce scandale alimentaire. »
*Source : Algérie Eco