Par Gilles Munier/
Pas des centaines… mais des milliers d’Irakiens ont manifesté vendredi 31 juillet, à Bagdad, Bassora, Kerbela pour réclamer de meilleures conditions de vie et conspuer le régime de Bagdad.
A Bagdad, où la température dépasse les 50°, une foule immense, assemblée place Tahrir, en plein centre-ville, a demandé la démission de Qasim al-Fahdawi, ministre de l’Electricité, incapable – comme ses prédécesseurs – de rétablir le courant électrique. Ce dernier en a rejeté la responsabilité sur le ministre du Pétrole qui n’approvisionnerait pas suffisamment les centrales qui - faute de gaz ( ?) – fonctionnent au fuel.
Idem pour l’approvisionnement en eau potable. A Bagdad, l’eau est polluée. A Bassora, elle sort salée du robinet. Dans ce port, la police a tiré une la foule et tué un manifestant. Au Kurdistan, à Sulaymaniya, pourtant proche des grands barrages de Darbandikhan et de Dokhan, des camions citernes approvisionnent la population en eau moyennant finance.
Comme en 2010, la foule en colère criait : « Voleurs, voleurs… » et accusait le régime de corruption. Pour tous, la grande question est : à qui profitent les millions de barils de pétrole exportés ? En avril dernier, les exportations pétrolières atteignaient leur plus haut niveau depuis des décennies : 3,077 millions de barils par jour… En 2014, les recettes du pays résultant de la vente de pétrole s’élevaient à 84 215 milliards de dollars…
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