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Par Gilles Munier
Dès l’annonce du meurtre de Mohammed Bidaiwi, rédacteur en chef de radio Free Iraq, par un officier kurde assurant la sécurité du « Complexe Talabani » (1), Nouri al-Maliki s’est rendu sur les lieux et a déclaré qu’il était de sa «responsabilité de venger ce meurtre », que « le sang ne peut être expié que par le sang » (2).
Massoud Barzani, président de la Région autonome du Kurdistan, a aussitôt réagi en déclarant que ce genre de propos pouvait « conduire à des tensions ethniques dans le pays », et demandé que l’affaire soit traitée par la justice en respectant les procédures juridiques. Il a rappelé que 400 professeurs d’université ont été assassinés ces dernières années sans que les autorités interviennent pour rechercher les meurtriers.
Les Kurdes irakiens craignent que cet assassinat ne soit l’occasion pour certains hommes politiques irakiens d’incriminer le peuple kurde dans son ensemble et pour Maliki un moyen de régler des comptes politiques avec la région autonome (3). Jamal Batikh Shammari, député et secrétaire général du « Bloc Iraqiya blanc » - une scission du Bloc national dirigé par Iyad Allaoui - a demandé au gouvernement d’ordonner aux forces peshmerga de quitter Bagdad.
Mohammed Bidaiwi, de confession chiite, a été enterré à Nadjaf dans la Vallée de la paix (Wadi as-Salam).
Photo: Mohammed Bidaiwi
(1) Lire : En Irak, il ne fait pas bon être journaliste
(2) Politicians Alarmed by Maliki’s Promise to ‘Avenge’ Journalist’s Death (Rudaw - 24/3/14)
(3) Kurdistan Presidency: Baghdad’s Attitude to Journalist’s Death Sectarian, Dangerous (Rudaw – 25/3/14)
(4) Calls for Peshmerga to leave Baghdad (Basnews.com – 29/3/14)