Par Médiarama (revue de presse – extrait - 27/12/12)*
Selon diverses sources, la question du départ du président syrien Bachar al-Assad avant la fin de son mandat n’est plus une condition posée par les Etats-Unis pour trouver une solution politique à la crise syrienne. Les idées proposées par l’émissaire international Lakhdar Brahimi lors de ses entretiens à Damas ont porté sur l’étendue des pouvoirs attribués à un gouvernement d’union nationale de transition. Le diplomate algérien a tenté d’obtenir du président Assad un engagement qu’il ne se porterait pas candidat à l’expiration de son mandat en 2014. Mais le chef de l’Etat syrien a rejeté cette logique, affirmant que «ceux qui prétendent vouloir instaurer une démocratie en Syrie ne peuvent pas interdire à un citoyen de briguer la présidence». Il aurait proposé des élections libres, ouvertes à tous, sous une supervision internationale et arabe. «Et que le peuple tranche», aurait-il dit à son interlocuteur. M. Assad a catégoriquement refusé d’intégrer au gouvernement de transition «ceux qui appellent à une intervention étrangère contre leur propre pays», de même qu’il a refusé de discuter d’une éventuelle restructuration de l’armée et des services de sécurité.
M. Brahimi a appelé jeudi à un changement «réel» en Syrie et à la formation d'un gouvernement de transition ayant les
pleins pouvoirs avant la tenue d'élections pour sortir du conflit. «Le changement réclamé ne doit pas être cosmétique, le peuple syrien a besoin et
réclame un changement réel, et cela tout le monde l'a compris», a déclaré l'émissaire lors d'une conférence de presse à Damas. «Il faut former un
gouvernement ayant tous les pouvoirs, qui assumera le pouvoir pendant la période de transition. Cette période transitoire prendra fin avec des élections», a-t-il ajouté. Il n'a toutefois pas
précisé d'échéance pour ces élections qui pourront être «soit présidentielles s'il y a accord pour conserver un régime présidentiel, soit parlementaires
s'il y a accord pour un changement vers un régime parlementaire». «La période de transition ne doit pas conduire à l'effondrement de l'Etat et de ses
institutions», a-t-il insisté. «A l'heure actuelle, nous ne présentons pas un projet complet, nous préférons soumettre un projet auquel les parties
auront donné leur accord afin d'en faciliter l'application. Et si cela ne se fait pas, la dernière solution reste d'aller au Conseil de sécurité qui prendra une résolution contraignante»,
a-t-il encore dit. (...)
* Version complète :
http://gallery.mailchimp.com/fdeacba4fa4c5ec4d8ce5787c/files/Mediarama_246.pdf